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Histoire de passion : Hoali Kelou, des créations textiles éthiques et écologiques

A l’âge de 16 ans, débute ma première expérience professionnelle dans la vente de prêt à porter, à Rennes. Au bout de 8 années, désireuse de nouvelles expériences, je décide de m’envoler vers les États-Unis pour être jeune fille au pair pendant 1 an. Puis à mon retour, je passe un DAEU (équivalent du baccalauréat). Mon diplôme en poche, je pars m’installer à Londres. Après une vie citadine à l’étranger, un retour aux sources s’est imposé à moi. En 2001, je quitte Londres pour venir réaliser un de mes rêves, rénover la maison de mon arrière-grand-mère. J’approchais de la trentaine, il était temps de m’investir dans ce projet. Afin de financer les travaux de rénovation, J’ai passé plus plusieurs années à faire des petits jobs (Brittany Ferries, agence de voyage, espaces verts d’un village voisin). Un long arrêt maladie s’en est suivi. L’occasion pour moi, de me poser les bonnes questions.

Amoureuse de la nature, sensible à l’environnement, et au recyclage,  mon esprit et mon corps réclamaient quelque chose de plus créatif et constructif. Puis, j’ai rencontré le père de mon fils, suis devenue belle-maman pendant presque 10 ans. Au cours d’un atelier couture, une amie m’a prêté sa surjeteuse pour les vacances. J’ai pu me laisser aller à la découverte de la créativité, libre de m’amuser à me confectionner des robes et autres accessoires. Le déclic est arrivé, je savais ce que je voulais faire..La pratique de la couture se révélait un refuge pour moi, me préservant de ma vie conjugale qui se dégradait. Ma machine à coudre et mon jardin étaient ma source de bien-être et de créativité.

A 42 ans, après un voyage en Norvège de 2 mois, j’ai dû accepter que ma vie devait continuer sans la présence du père de mon enfant, de mes belles filles et de voir mon fils une semaine sur deux… Je me retrouvais seule dans une grande maison. Mon voyage en Norvège ayant re-stimulé mes attirances pour les langues étrangères, j’ai décidé de mettre des chambres de ma maison, en Airbnb, 

Cela m’a permis de rencontrer énormément de personnes intéressantes, d’apprendre à mon fils à vivre en communauté et de retrouver un équilibre. C’est l’esprit tranquille que je décidais de passé mon CAP de couture. Depuis, je travaille au Centre social de Dinard où j’ai mis en place un atelier de recyclage de jeans ainsi que des ateliers de tous niveaux. Je m’adapte et prends plaisir à aider mes adhérentes à confectionner les vêtements de leurs choix et à créer une ambiance de sororité, d’écoute et de bienveillance. En parallèle, j’ai retrouvé ma 1ere patronne, qui m’a proposé de travailler dans son magasin de prêt- à- porter, en textile biologique, et commerce équitable « Wakatépé » à Rennes. La découverte de toutes ses marques soucieuses de diminuer leur impact sur la planète, notamment en termes de consommation d’eau ( recyclage, filtrage, utilisation de l’eau de pluie comme procédé de fabrication de jeans…) m’a beaucoup parlé. Je suis très fière de participer à promouvoir ces marques aux labels écologiques, respectueuses de l’éthique– et de l’environnement, qui représente l’avenir.

Souhaitant mettre en avant ces valeurs, j’ai décidé de confectionner des masques de protection exclusivement, en tissu biologique et de créer HOALI KELOU (Nouvelle Vie en Breton) , suite au 1er confinement. C’est à Rennes, dans un atelier de couture, que j’envisage de créer mon activité de couturière pour y vendre des tissus biologiques et des créations personnelles. Mon but est d’ y attirer des personnes soucieuses de l’environnement, du temps passé à l’ouvrage dans la précision, la rigueur et le respect des choses faites dans les règles de l’art. Consciente que la valeur des choses ne réside pas tant dans sa valeur marchande que dans sa dimension éthique, écologique et sociale, je suis convaincue que soutenir cette démarche contribue à un monde meilleur.

Retrouvez Hoali Kelou dans son tout nouvel atelier début janvier au 36, rue Dupont des Loges à Rennes.

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